Mangez des fibres !

Publié le par Béatrice Vigot-Lagandré

thumb_2037.jpgSelon la dernière étude NutriNet-Santé, seuls 22% des hommes et 12% des femmes absorbent suffisamment de fibres. Selon Serge Hercberg, qui coordonnee cette étude, ces chiffres sont préoccupants sur le plan de la santé publique. En effet, un apport insuffisant favorise le risque de maladies cardiovasculaires, d'obésité, de diabète et de cancer colorectal, selon l'étude. Comem dans d’autres domaines (et notamment celui de l’obésité), on retrouve des "inégalités sociales : les agriculteurs, les cadres et les titulaires d'un BAC+2 mangent plus de fibres que les employés, les ouvriers, les titulaires d'un BAC professionnel et les personnes sans diplôme. Les apports en fibres sont également moins élevés chez les hommes en surpoids ou obèses, alors que c’est beaucoup moins le cas chez les femmes, quel que soit leur poids.

Concrètement, où trouve-t-on ces fibres, et comment faire en pratique, pour en consommer plus ? Il suffit de manger plus de fruits et légumes (mais tout le monde est maintenant sensé connaître le fameux « 5 fruits et légumes par jour »…), de pain, de légumes secs, de céréales complètes. A propos du pain, la baguette ordinaire, fabriquée à partir de farine trop blanche, donc trop raffinée, n’est pas suffisamment source de fibres. Il faudrait donc privilégier le pain fabriqué avec une farine de type 65 ou 80. Problème, celui-ci est souvent bien plus cher…. Les chercheurs préconisent une nouvelle réglementation pour améliorer la qualité du pain.

 

A propos, rappelons que les chercheurs attendent toujours de nouveaux volontaires pour participer à cette fameuse étude NutriNet Santé. Actuellement, nous ne sommes que 210.000 (et oui, j’en fais partie !). En pratique, cela consiste à consacrer quelques minutes par mois à entrer quelques données personnelles sur sa santé et surtout son alimentation. On vous demandera d’indiquer tous les aliments que vous avez consommés sur une journée choisie au hasard. Certes, cela peut parfois sembler un peu fastidieux (difficile de comptabiliser le nombre de verres d’eau que l’on a bus dans la journée ou la quantité d’huile ou de beurre qu’on a étalé sur ses tartines le matin !). Mais les chercheurs attendent beaucoup de cette étude pour mesurer les apports alimentaires tout en prenant en compte tous les autres facteurs (tabagisme, activité physique, IMC,… ) et ainsi  évaluer l'impact des facteurs nutritionnels, environnementaux ou sociaux-économiques…A bon entendeur ….

 

Publié dans Actualité

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