Le point sur la transmission culinaire

Publié le par Béatrice Vigot-Lagandré

En février dernier, lors d’un colloque de l’Observatoire des Cuisines Populaires (OCPOP) a été dévoilée une étude menée par Ifop et Lesieur* sur « Les Français et la transmission culinaire ». Vaste sujet ! Il en ressort plusieurs enseignements forts intéressants, certains plus ou moins surprenants que les autres.

Ainsi, on ne sera pas étonné de constater qu’au quotidien, les femmes restent plus nombreuses à cuisiner que les hommes et que la cuisine reste une activité essentiellement féminine. Une tâche qui peut être vécue à la fois comme contraignante ou plaisante : la pratique quotidienne s’apparente plus à une corvée, alors que le fait de cuisiner le week-end ou pour une occasion particulière est plus valorisant et peut être considéré comme un « semi-loisir ».

Le point sur la transmission culinaire

Concernant la transmission culinaire elle-même, l’étude montre que l’apprentissage se fait tout au long de la vie, et que, dans plus de 75% des cas, c’est avec sa mère que l’on apprend à cuisiner. Cela dit, le rôle de la grand-mère mais aussi du père est loin d’être négligeable. Le père jouerait ainsi un rôle complémentaire, en intervenant notamment sur des aspects qualitatifs dans la transmission (comme le choix des aliments), tandis que la mère intervient plus sur le plan technique.

On observe aussi que plus de 60% des personnes interrogées souhaitent à leur tour transmettre la cuisine. Et si l’on transmet toujours plus aux filles, les garçons sont de plus en plus initiés. Autre évolution, la diversification des sources d’information : les recettes traditionnelles transmises de génération en génération perdent de l’importance, au profit d’autres sources comme les amis, et surtout internet. Il suffit de voir le succès du site Marmiton pour s’en convaincre. Créé il y a 16 ans, il attire chaque jour plus d’un million de visiteurs ! Cela va sans doute de pair, le « métissage » culinaire devient plus important. On se transmet la recette du bœuf bourguignon, aussi bien que celle du couscous ou des spécialités régionales.

On retiendra également de cette étude que la cuisine permet de créer et d’entretenir des liens. Elle est source de convivialité et de partage, rôle qui reste, et c’est tant mieux, prépondérant en France !

*enquête réalisée en novembre 2014par Ifop/Lesieur pour l’OCPop auprès de 1000 personnes âgées de 18 à 70 ans

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